- Charlotte Graux
- 5 juin 2023
Sommaire
Paysages, cuisine, patrimoine historique et douceur de vivre : c’est le programme attendu quand on décide de s’installer en Italie à la retraite. Si les accords européens simplifient les démarches d’installation, il est malgré tout important de ne rien laisser au hasard dans ce projet d’expatriation à la retraite.
Pourquoi choisir de s’installer en Italie à la retraite ?
Un cadre de vie appréciable
La principale raison invoquée quand un Français décide de vivre en Italie à la retraite est de bénéficier d’un cadre et d’une qualité de vie agréables, tout en restant proche de la France pour éviter une séparation trop rude avec ses proches.
Les richesses du pays sont innombrables et il est bien difficile de s’y ennuyer, entre visites dans les musées et les villes chargées d’histoire et excursions dans des sites naturels à la beauté époustouflante. A ces points d’intérêt s’ajoute bien sûr la gastronomie locale dont la réputation n’est plus à démontrer.
Mais si on recherche avant tout l’ensoleillement et la douceur des températures, on privilégiera en priorité les iles, le centre et le sud du pays qui, contrairement au nord, ne connaissent pas d’hiver rigoureux.
Des avantages fiscaux … limités
Un Français qui décide de passer sa retraite en Italie devient dans la plupart des cas résident fiscal italien, ce qui peut sembler intéressant, puisque le pays applique une Flat Tax de 7% sur les retraites pendant 5 années.
Mais ce point est souvent trompeur, car cet avantage ne s’applique qu’à certaines conditions (installation dans une région désertée par les locaux) et ne concerne pas les pensions du régime obligatoire, qui restent imposées en France, sauf pour les retraités de la fonction publique de nationalité italienne n’ayant pas la double-nationalité.
Malgré cela, passer sa retraite en Italie permet de bénéficier d’autres avantages fiscaux non négligeables, notamment :
- En matière de transmission de patrimoine et de succession
- Pour la rénovation de biens immobiliers achetés dans la péninsule.
Les prix à l’achat sont d’ailleurs souvent plus intéressants sur place que ceux de la location, il est donc possible de s’installer en Italie à la retraite en devenant propriétaire.
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Les démarches de l’expatriation en Italie
Avant le départ
L’Italie faisant partie de l’Union Européenne, les démarches administratives qu’un Français doit réaliser pour s’y installer sont assez simples. Pour autant, il faut bien s’organiser.
La première chose à faire est bien sûr de préparer son déménagement :
- En se séparant de tous les biens qu’on n’emportera pas avec soi
- En en faisant garder une partie
- En obtenant des devis de garde-meubles et de sociétés de déménagement international.
Sauf exceptions, il n’y a pas de démarche douanière particulière à accomplir pour faire passer la frontière à ses biens quand on part s’installer en Italie à la retraite.
Il faut également veiller à prévenir les administrations de son départ à l’étranger, c’est-à-dire :
- Toutes ses caisses de retraite
- Le service des impôts
- Toutes les autres administrations avec lesquelles on est en lien afin de régulariser sa situation.
Pour continuer à toucher ses pensions de retraite une fois installé en Italie, il faudra envoyer chaque année à ses différentes caisses un certificat de vie rempli par les autorités italiennes.
En Italie
Il n’y a bien sûr pas besoin de visa pour partir passer sa retraite en Italie. Mais pour toute installation de plus de 3 mois, il faut :
- Se faire inscrire sur les registres de recensement de son lieu de résidence
- Obtenir un codice fiscale pour chaque membre du foyer auprès de l’Agenzia delle Entrate.
Ce numéro permet ensuite de faire sa demande de permis de résidence (certificato di residenza), indispensable pour de nombreuses démarches. Le permis de résidence a une validité de 2 à 5 ans, mais il est ensuite possible d’obtenir le statut de résident permanent.
Quelques précautions particulières
Conduire en Italie
Il n’est pas nécessaire de demander un permis italien ou international pour pouvoir conduire en Italie : le permis français est tout à fait valable sur place. En revanche, si on s’installe en Italie pour la retraite avec son véhicule français, il est obligatoire de le faire immatriculer sur place au bout de 6 mois de résidence dans le pays.
Se faire soigner quand on s’installe en Italie à la retraite
La question de la santé est bien sûr essentielle quand on passe sa retraite en Italie, car les expatriés perdent dans la plupart des cas leur affiliation à la Sécurité sociale française après leur installation à l’étranger.
Grâce aux accords européens, il est très facile de passer du système français au système italien, le Servizio Sanitario Nazionale, et de bénéficier ainsi d’une prise en charge de ses soins dans les établissements de santé agréés notamment pour :
- Les consultations
- Les médicaments
- Les hospitalisations.
Mais la prise en charge proposée n’est pas toujours suffisante en matière de remboursements et d’offre de soins, notamment dans le sud, où il est parfois compliqué d’être pris en charge dans un établissement public pour cause d’engorgement. Il n’est donc pas rare de devoir se tourner vers le secteur privé pour se faire soigner, ce qui est plus cher, et non remboursé par l’assurance maladie italienne.
Quelle assurance santé pour s’expatrier en Italie à la retraite ?
Pour couvrir toutes ses dépenses de santé et bénéficier d’une prise en charge optimale en matière de soin lorsqu’on part passer sa retraite en Italie, il est donc courant d’opter pour une affiliation à la CFE avec souscription d’une complémentaire, ou pour une assurance au 1er euro auprès d’une compagnie spécialiste des contrats pour expatriés.
Les offres sont nombreuses et variées sur le marché, certaines sont spécifiquement destinées aux retraités.
Pour en savoir plus :
- Charlotte Graux
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- Avant le départ
- Une fois sur place
- Pour préparer son retour en France