- Charlotte Graux
- 4 juillet 2023
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Si de nombreux Français partent y travailler chaque année, passer sa retraite au Japon n’est en revanche pas un choix conventionnel. Il faut dire qu’il ne s’agit pas de la destination la plus accessible : situé à plus de 9 000 km de la France, nécessitant une maîtrise de sa langue sous peine de ne pouvoir s’intégrer, le Japon se mérite. Concilier retraite et expatriation lointaine est une aventure extraordinaire.
Mais pour ceux qui y parviennent, il offre un cadre de vie des plus agréable et sécurisant, entre traditions et modernité.
Japon et retraite : un régime moins avantageux qu’en France
Le rapport du Japon à la retraite est bien différent de ce qui est connu en France. Dans ce pays où la population est parmi les plus âgées du monde, s’occuper de ses ainés et cohabiter avec eux est la norme.
Cette solidarité est primordiale, car si un système universel de retraite par répartition composé d’un régime de base et d’un régime complémentaire obligatoire (kokumin nenkin et kosei nenkin hoken) existe depuis 1959 dans le pays, ses pensions sont bien moins avantageuses qu’en France. Il existe des pensions complémentaires, mais de nombreux retraités cumulent travail et retraite.
Ce système est réformé tous les 5 ans pour s’adapter à la conjoncture : la longévité progressant, les Japonais sont vivement encouragés à continuer à travailler jusqu’à 70 ans, ce qui est culturellement bien perçu.
Cotiser pour sa retraite quand on est expatrié au Japon
Les expatriés au Japon cotisent au régime d’assurance vieillesse obligatoire du pays. Un accord de sécurité sociale franco-japonais existe et permet, en théorie, de cumuler les années cotisées en France et au Japon (demande de totalisation).
Mais dans les faits, ce peut être assez compliqué à obtenir, d’autant que la période minimale de cotisation pour la retraite au Japon est de 10 ans, une durée que bien peu d’expatriés atteignent.
Pour limiter ce désagrément, il est possible de se faire rembourser les cotisations versées durant l’expatriation au moment de quitter le pays, ou de faire une demande d’exemption de cotisations sur présentation de justificatifs, ce qui évitera les démarches de remboursement au moment du départ.
Attention cependant : ce remboursement est forfaitaire et ne couvre donc pas toujours la totalité des sommes réellement versées.
Les expatriés qui souhaitent cotiser plus efficacement pour leur retraite durant leur expatriation au Japon peuvent, s’ils le souhaitent, adhérer à l’assurance vieillesse volontaire de la Caisse des Français de l’Étranger. Ils éviteront ainsi toute perte de trimestre.
Cette solution a cependant un coût assez élevé qu’il faut prendre en compte à la souscription.
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La prise en charge de la santé des expatriés à la retraite au Japon
La convention franco-japonaise de sécurité sociale ne prévoit aucune mesure permettant aux expatriés d’être remboursés de leurs frais de santé s’ils passent leur retraite au Japon. Pour bénéficier d’une prise en charge sur place, il faut donc souscrire une assurance santé internationale auprès d’une compagnie spécialiste de l’expatriation.
Bien sûr, une telle couverture a un coût non négligeable, et sera d’autant plus chère qu’elle sera protectrice, mais c’est une précaution indispensable, surtout lorsqu’on a atteint l’âge de la retraite, où les suivis doivent être plus réguliers, et où les soins peuvent être plus fréquents.
Il existe deux solutions principales d’assurance santé pour passer sa retraite au Japon :
- L’adhésion à la CFE (avec souscription d’une complémentaire)
- La souscription d’une assurance au 1er euro.
Ce type d’assurance permet non seulement de bénéficier de remboursements très intéressants pour ses frais de santé :
- Soins courants
- Médicaments
- Examens
- Hospitalisations
- Assurance rapatriement
- Prise en charge des soins de santé lors de séjours temporaires en France.
Les contrats sont gérés intégralement en français, et donnent accès à des avantages tels que l’accès à des conseillers et à une assistance en ligne, des réseaux de soins partenaires, ou encore des conseils médicaux gratuits.
Ce type de couverture, loin d’être superflu, présente donc généralement un très bon rapport qualité-prix.
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- Avant le départ
- Une fois sur place
- Pour préparer son retour en France