- Charlotte Graux
- 26 mars 2021
- Édité le 2 mai 2023
Sommaire
Nombreux sont les Français à avoir fait le choix de vivre au Canada. Ils sont, en effet, plus de 100 000 à y vivre, principalement à Montréal et au Québec.
Une grande partie d’entre eux a fait le choix de s’expatrier au Canada pour travailler, car le pays est une destination qui attire par son dynamisme économique et sa qualité de vie.
Devenir expatrié au Canada et y trouver un travail ne s’improvise pas, alors suivez le guide pour vous aider à préparer votre projet.
3 bonnes raisons qui poussent les Français à s’expatrier au Canada pour travailler
Si autant de Français sont désireux de s’expatrier au Canada pour travailler, c’est qu’il y a une raison à cela. Outre le pays en lui-même qui séduit, certaines raisons professionnelles expliquent cela.
1. Une destination dynamique et attractive
Une des raisons principales qui pousse les Français à s’expatrier au Canada pour travailler est le caractère francophone du pays.
Partir s’installer au Québec ou à Montréal, c’est vivre une expérience dépaysante sans la barrière de la langue qui freine parfois l’intégration et le bon déroulement d’une expatriation.
De plus, le pays est accueillant pour les expatriés français :
- Tous les grands groupes français y ont des filiales (BNP, L’Oréal, Alstom, etc.)
- De nombreuses PME et PMI s’y sont également implantées, notamment dans les secteurs de l’aéronautique ou de l’informatique
- Les autorités canadiennes cherchent à attirer les travailleurs francophones ou bilingues qualifiés.
2. Des opportunités, mais pas d’improvisation
Compte tenu de l’attractivité du pays, la concurrence est rude. S’expatrier au Canada pour travailler n’est pas si évident qu’il n’y paraît. La maîtrise de l’anglais est un atout, y compris dans les régions francophones.
Ceux qui partent dans le cadre d’une mission pour une entreprise française ou avec une promesse d’embauche sont ceux qui bénéficient des meilleures conditions d’expatriation.
Les personnes qui ont un projet de création d’entreprise sont également favorisées, car les démarches pour y parvenir sont assez simples.
Pour les autres, trouver un emploi sur place n’est pas toujours rapide ni évident. Dans cette situation, il faut donc prévoir de quoi vivre au moins six mois sur place sans rentrée d’argent.
3. Un taux d’emploi élevé et un salaire minimum élevé
Le taux de chômage au Canada n’a jamais dépassé les 10 % sur les vingt dernières années et celui-ci n’a jamais été aussi bas depuis les années 1970.
Ce taux d’emploi élevé indique que, malgré une forte concurrence, l’emploi est stable sur place.
De plus, le salaire minimum est plus élevé au Canada que dans l’Hexagone. Les avantages sociaux ainsi que les congés payés sont bien plus avantageux que dans d’autres pays de l’Amérique du Nord.
Travailler au Canada : quelles sont les tâches administratives relatives à l’expatriation ?
S’il est possible d’entrer et de séjourner six mois sur le territoire canadien avec une simple autorisation de voyage électronique, cela n’autorise ni à travailler ni à étudier.
Le travail illégal est fortement réprimé au Canada, avec à la clé le risque d’une expulsion et d’une interdiction de territoire.
Il convient donc de se procurer un des nombreux visas d’immigrant et une autorisation de travail correspondant à sa situation.
Notez que si vous désirez vous expatrier au Canada en famille, il faut que chaque membre soit en règle au niveau de l’immigration.
Statut de résident temporaire vs. permanent
Le statut de résident permanent ou temporaire est nécessaire pour pouvoir s’installer au Canada. Celui-ci doit être complété d’un permis de travail, qui n’est pas un document d’immigration et permet seulement de travailler.
Le statut de résident permanent ou temporaire s’obtient par la présentation :
- D’une promesse d’emploi
- Des justificatifs pour l’occupation du poste, notamment des diplômes.
Le permis de travail : indispensable pour travailler au Canada en tant que Français
Il existe deux types de permis de travail pour exercer au Canada :
- Le permis de travail ouvert qui vous permet de travailler pour n’importe quel employeur dans le pays
- Le permis de travail lié à un employeur donné qui ne vous permet de travailler que dans les conditions mentionnées sur votre permis, à savoir :
- L’employeur pour lequel vous pouvez travailler
- Votre lieu de travail
- La durée de votre contrat.
Bon à savoir : certains emplois ne nécessitent pas de permis de travail et figurent dans la liste des emplois dispensés de permis de travail. Dans la catégorie nécessitant un permis de travail, il existe deux catégories de traitement des demandes :
- Celles visées par une Étude d’impact sur le marché du travail (EIMT)
- Celles dispensées de l’EIMT.
Éligibilité de l’immigration au Canada
Votre admissibilité à l’immigration au Canada dépend de plusieurs facteurs et de l’endroit où vous faites votre demande d’immigration (à l’intérieur du Canada, à l’extérieur du Canada ou en entrant au Canada).
De manière générale, pour pouvoir travailler au Canada, vous devez :
- Prouver que vous quitterez le Canada lorsque votre permis de travail arrivera à expiration
- Prouver que vous avez suffisamment de moyens financiers pour retourner dans votre pays et subvenir à vos besoins durant votre séjour au Canada
- Respecter la loi et ne pas avoir de casier judiciaire
- Ne pas représenter un danger pour la sécurité du Canada
- Être en bonne santé et avoir fait l’objet d’un examen médical
- Ne pas envisager de travailler pour un employeur « inadmissible » figurant sur la liste des employeurs qui ne répondent pas aux conditions applicables.
Certains programmes permettent aux jeunes de s’expatrier au Canada pour travailler
Certains statuts permettent de faciliter quelque peu les démarches d’expatriation.
Étudiants
Le permis d’études est obligatoire et :
- Est soumis à l’acceptation de l’inscription dans une école ou une université canadienne
- Autorise à travailler sous certaines conditions.
Stagiaires
Au Canada, un stage est un emploi :
- Quelle que soit sa durée
- Que celui-ci soit rémunéré ou non.
Un permis de travail temporaire peut être exigé.
PVTistes
Le Programme Vacances Travail permet, comme son nom l’indique, de travailler durant son séjour au Canada :
- Celui-ci n’est destiné qu’aux jeunes de moins de 35 ans
- Pour une durée maximale de 24 mois.
Le programme Immigration Francophone – Entrée Express
Le gouvernement canadien encourage vivement l’immigration, c’est pourquoi celui-ci a mis en place le programme « Entrée Express ». Ce programme permet de traiter les demandes de résidence permanente au Canada, à l’exception de la province du Québec, présentées au titre des programmes d’immigration économique fédéraux suivants :
- Le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral)
- Le Programme des travailleurs de métiers spécialisés (fédéral)
- La catégorie de l’expérience canadienne
- Une portion du Programme des candidats des provinces.
L’Entrée Express fonctionne sur la base d’un système de points attribués aux candidats. Les autorités invitent chaque mois les candidats ayant le plus grand nombre de points à déposer une demande de Résidence permanente.
Au Québec, les futurs immigrants sont sélectionnés via le système ARRIMA. Arrima est une plateforme qui permet de mieux arrimer l’immigration aux besoins du marché du travail du Québec.
À quelle législation de travail un Français expatrié au Canada doit-il s’attendre ?
Les conditions de travail au Canada sont en certains points différentes de ce que vous connaissez en France. Tour d’horizon.
Horaires de travail et salaire
La durée de travail au Canada est de 8 heures par jour, soit 40 heures par semaine. Vous avez droit à une pause d’une heure à midi pour le déjeuner. La journée de travail commence généralement à 8 h 30 et s’arrête vers 16 h 30.
Toutes les heures travaillées en plus de la durée normale du travail sont des heures supplémentaires. Celles-ci sont payées au taux d’au moins une fois et demie le salaire horaire normal.
Le salaire minimum légal varie selon les États. Le salaire annuel moyen se situe à 46 370 $ CA, soit environ 31 694 €. N’hésitez pas à consulter le site du gouvernement pour connaître le salaire de chaque État fédéral.
Vacances
Vous avez droit à deux semaines de congés payés par an pour toute « année complète de service ». Si vous avez travaillé pour le même employeur pendant six années consécutives, vous avez alors droit à un congé annuel d’au moins trois semaines.
Il est également possible de prendre des congés non payés.
Chômage
Les allocations chômage au Canada sont appelées « assurance-emploi ». Celles-ci sont calculées sur les 52 semaines précédant la demande.
Retraite
L’âge de départ à la retraite est de 65 ans. Vous pouvez cependant recevoir une pension réduite dès l’âge de 60 ans ou, au contraire, une pension augmentée après l’âge de 65 ans jusqu’à l’âge de 70 ans.
Trouver un travail en tant qu’expatrié au Canada
Trouver un travail n’est pas aussi facile qu’escompté. Il convient d’avoir connaissance de certains aspects.
Comment trouver du travail au Canada ?
Il est généralement difficile de trouver un emploi au Canada depuis la France, mais ce n’est pas impossible. Il faut savoir que les employeurs canadiens ont besoin de rencontrer leur potentiel futur employé afin de déterminer si celui-ci correspond à la personne qu’ils recherchent pour un poste.
Cependant, si vous avez des contacts au Canada ou si vous avez un profil particulièrement demandé, vous pouvez trouver du travail depuis la France.
La meilleure façon de s’expatrier au Canada reste de trouver un emploi avant votre départ et de faire votre demande de permis depuis l’étranger. Vous pouvez ainsi occuper un emploi dès votre arrivée et bénéficier d’une source de revenus immédiate.
Si vous décidez de partir au Canada pour chercher un travail sur place, vous devez vous assurer de disposer de suffisamment d’argent pour financer votre séjour le temps de trouver un emploi.
Sachez que certains organismes français peuvent vous aider dans vos démarches de recherche d’emploi comme Pôle emploi international. De plus, le Bureau d’immigration du Québec organise deux fois par an à Paris et dans d’autres pays d’Europe, des journées de recrutement. Celles-ci sont destinées à favoriser les rencontres entre employeurs et candidats.
Détenir les bons outils pour postuler selon les normes canadiennes
Éléments indispensables pour postuler à des offres d’emploi, votre CV et lettre de motivation doivent être adaptés aux normes canadiennes.
Le Curriculum Vitae
Pour travailler au Canada, vous devez rédiger votre CV et votre lettre de motivation, ou “lettre de présentation”, suivant les normes canadiennes afin d’augmenter vos chances d’obtenir un emploi.
Sachez que le nombre de pages idéal pour votre CV est de deux au plus. Si vous postulez dans une entreprise québécoise, il est recommandé de ne pas mettre de photo ni de renseignements concernant votre nationalité, votre état-civil, votre âge ou encore votre religion.
Sous vos coordonnées, placez votre objectif de carrière et vos compétences. Mentionnez ensuite vos études et vos expériences professionnelles. N’oubliez pas de parler de vos qualifications et de vos références.
Vous pouvez également insérer vos centres d’intérêt et vos activités. Les actions bénévoles sont généralement appréciées par les recruteurs.
La lettre de motivation
La lettre de motivation doit faire une page et doit être composée de trois parties :
- Une introduction dans laquelle vous devez justifier votre candidature
- Mettre en valeur les éléments pertinents de votre CV afin de prouver au recruteur que vous représentez le candidat idéal
- Solliciter un entretien et parler de votre disponibilité.
Les noms et les coordonnées de votre interlocuteur doivent se situer en haut à gauche de votre lettre. En bas de la page, indiquez la date, votre signature et votre adresse complète.
Fini la galère avec votre assurance santé à l’étranger!
- Notre expert vous aide à choisir la meilleure assurance santé internationale
- Rejoignez les 5000 familles d’expatriés français qui nous font confiance
Quels sont les secteurs qui recrutent ?
Les profils qualifiés sont les plus recherchés et il existe même certaines pénuries de main-d’œuvre. Attention cependant : certaines professions sont réglementées et ne peuvent être exercées par des étrangers. C’est le cas par exemple des pharmaciens et des juristes.
Pour exercer certains métiers au Canada, il peut être nécessaire de passer un examen professionnel ou de faire reconnaître son diplôme.
Parmi les secteurs les plus porteurs pour s’expatrier au Canada afin de travailler, notons :
- Le secteur de la santé : ambulancier, auxiliaire aux services sociaux et de santé, dentiste, infirmier, médecin spécialiste, etc.
- Les services sociaux et l’enseignement : éducateur, gardien d’enfants, travailleur social et communautaire, psychologue, etc.
- Les sciences naturelles, le transport et l’aérospatial : ingénieur en aérospatial, ingénieur de logiciels, officier et contrôleur des services de transport, technologue et technicien en génie mécanique, etc.
- Les sciences appliquées et les technologies de l’information : analyste et consultant en informatique, analyste de base de données, analyste en assistance technique, designer graphique et illustrateur, gestionnaire IT, programmeur et développeur, etc.
- La vente et le marketing : analyste marketing, analyste financier, associé aux ventes, gestionnaire de compte, représentant des ventes, service à la clientèle, spécialiste en marketing numérique, etc.
Validation des diplômes et des compétences
Préalablement à une recherche de travail au Canada, il est nécessaire de faire reconnaître vos diplômes, votre expérience professionnelle et vos compétences linguistiques par des experts. La validation de vos diplômes et de vos compétences permet de prouver que ceux-ci respectent les normes imposées par le gouvernement canadien.
Le Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux (CICDI) peut vous aider à obtenir une évaluation de vos diplômes d’études et de vos compétences professionnelles en vous dirigeant vers l’organisme compétent.
Quid de l’assurance santé du Français expatrié au Canada pour travailler ?
Il faut savoir que le régime d’assurance-maladie gouvernemental canadien offre des services médicaux de base. Il est donc indispensable d’avoir une assurance privée pour payer ce que les régimes gouvernementaux ne couvrent pas. D’autant plus que les frais de santé au Canada sont très élevés.
Notons également que dans certaines provinces, vous devez attendre, parfois jusqu’à trois mois, avant de pouvoir obtenir l’assurance-maladie gouvernementale.
Dans tous les cas, un expatrié a tout intérêt à souscrire une assurance santé internationale, que ce soit en tant que couverture principale, ou en complément de l’assurance maladie canadienne.
Pour faire son choix parmi les nombreuses offres d’assurance maladie au Canada, il convient de prendre en compte les niveaux de garanties, les plafonds et les franchises.
Questions fréquentes sur l’expatriation au Canada pour travailler
L’un des meilleurs moyens de trouver du travail au Canada depuis la France est d’utiliser les sites internet spécialisés comme, par exemple, Monster, Emploi Québec, Guichet Emplois, Jooble.
Parler anglais est un atout non-négligeable si vous souhaitez travailler au Canada, même en région francophone.
Oui et non. Cela dépend de l’emploi que vous recherchez et de vos qualifications.
- Charlotte Graux
- 26 mars 2021
- Édité le 2 mai 2023
eBook gratuit !
Préparez votre expatriation le plus sereinement possible, peu importe votre destination. Voici la checklist de l’expatrié :
- Avant le départ
- Une fois sur place
- Pour préparer son retour en France