- Charlotte Graux
- 3 juin 2021
- Édité le 15 février 2023
Sommaire
La Suisse fait incontestablement partie des destinations préférées des Français candidats à l’expatriation.
Le pays est connu pour offrir d’excellents salaires et une qualité de vie agréable entre infrastructures modernes et grands espaces verts.
S’il ne s’agit pas de partir à l’autre bout du monde, vivre en Suisse se prépare tout de même. Travail, coût de la vie ou démarches administratives : découvrez tout ce qu’il faut savoir avant de vous lancer dans l’aventure suisse !
5 bonnes raisons de faire le choix d’aller vivre en Suisse
Si la Suisse se retrouve souvent en haut des classements des meilleurs pays où s’expatrier, c’est que la qualité de vie y est sans pareil. Tour d’horizon des principaux avantages à aller profiter de la douceur de vivre helvète !
1. Stabilité et sécurité
La Terre Helvétique est réputée pour être un lieu sûr. Sa neutralité légendaire lui assure une grande stabilité politique tandis que son économie est parmi les plus prospères au monde.
Vivre en Suisse, c’est donc faire le choix d’un pays stable politiquement et économiquement.
La Suisse a par ailleurs été classée dixième pays le plus sûr du monde d’après le classement Global Peace Index.
2. Eldorado salarial et des opportunités de carrière
La rémunération brute est supérieure de 75 % à celle de la France. À Genève, le salaire minimum mensuel brut est de près de 4 000 € pour 42 heures de travail hebdomadaires.
Toutefois, en ramenant ce chiffre au niveau des prix pratiqués en Suisse, la différence n’est plus que de 30 %. Il convient donc de prendre en compte le coût de la vie au moment d’envisager une expatriation en Suisse.
Côté travail, le marché de l’emploi est très attractif et les opportunités d’emploi sont nombreuses.
3. Un mode de vie sain en pleine nature
Les Suisses sont une population de lève-tôt. Les rues s’animent dès six ou sept heures du matin. Certains employés arrivent au bureau à 7 h 30 et le quittent entre 16 et 17 h. De ce fait, les activités extra-professionnelles ne sont pas rares.
Autre fait bien connu sur la Suisse : le respect scrupuleux des règles admises en société. Les piétons attendent ainsi toujours le feu vert pour traverser la route, jettent leurs papiers dans la poubelle, les Suisses sont exemplaires.
Enfin, la Suisse est un pays montagneux qui compte 175 lacs, dont le célèbre lac Léman. En ville, la nature occupe une grande place entre patchworks de verdure, toits végétalisés et parcs. Tout cela contribue à une qualité de vie des plus agréables.
4. La langue
De par son histoire, la Suisse est divisée en vingt-six cantons et quatre régions linguistiques où sont parlés : l’allemand, le français, l’italien et le romanche.
Quatre cantons de la Suisse romande sont uniquement francophones : Genève, Vaud, Neuchâtel et le Jura. Trois autres sont bilingues allemand et français. Il s’agit des cantons de Berne, Fribourg et le Valais.
La Suisse est donc un lieu idéal si vous souhaitez profiter de votre expatriation pour apprendre une ou plusieurs langues étrangères. Tout cela, sans être trop dépaysé puisque le français est bien présent.
5. Le climat
Le climat en Suisse est doux et la chaleur modérée en été. En juillet et en août, la température oscille entre 18 et 28 °C en fonction des endroits. L’hiver est froid et humide avec des températures allant de -2 à 7 °C en moyenne.
La température varie toutefois selon l’endroit où vous vous trouvez. Ainsi, si en altitude les hivers sont froids et enneigés, ce n’est pas forcément le cas en plaine.
Travailler et vivre en Suisse
La plupart des Français qui décident de partir vivre en Suisse le font pour le travail. Petit tour de la question.
Trouver du travail pour son expatriation en Suisse
Le taux de chômage suisse est parmi les plus bas du monde et les salaires sont élevés. Néanmoins, pour qu’une expatriation en Suisse soit synonyme de réussite professionnelle, il faut avoir des compétences et des qualifications, car la concurrence est rude.
La maîtrise de l’anglais est un avantage certain pour trouver un emploi. Certains secteurs offrent de meilleures opportunités :
- La santé (infirmiers généralistes, gériatres, psychiatres, anesthésistes, etc.)
- L’industrie horlogère est particulièrement dynamique, pour des profils qualifiés et spécialisés
- Les industries chimiques et pharmaceutiques sont des secteurs en plein développement et les principaux recruteurs du pays
- Les nouvelles technologies (toutes les grandes sociétés internationales ont des filières en Suisse)
- Le consulting et les services aux entreprises (tous les grands groupes internationaux sont représentés).
Quelques particularités sur le CV en Suisse
Le CV suisse est relativement semblable au CV français tout en étant plus axé sur les compétences du candidat. Celles-ci doivent faire l’objet d’une rubrique.
Le vocabulaire professionnel suisse peut également différer : par exemple, un kinésithérapeute est dit “physiothérapeute” en Suisse.
En tant qu’expatrié, la mention du permis de travail suisse doit figurer sur votre CV. Votre nationalité doit également apparaître.
Cadre de travail en Suisse : quelques différences avec la France
Le droit du travail suisse est beaucoup plus souple qu’en France. Par exemple, un contrat de travail d’un mois ou moins en Suisse peut être oral !
En termes d’horaires, la loi prévoit une durée maximale qui varie entre 45 et 50 heures hebdomadaires. Toutefois, de par les conventions collectives, la durée moyenne de temps de travail observée dans le pays est de 42 heures par semaine.
Tout salarié suisse a le droit à un minimum de quatre semaines de congés payés par an. Là également, les conventions collectives peuvent prévoir des dispositions plus favorables et nombreuses sont celles qui prévoient une cinquième semaine.
Quelles sont les formalités à remplir pour les Français qui veulent s’expatrier en Suisse ?
Aucun visa n’est nécessaire pour s’expatrier en Suisse pour les ressortissants européens : une carte nationale d’identité ou un passeport suffisent. En revanche, pour une installation durable, l’obtention de certains documents est obligatoire.
Autorisation de séjour et permis de travail : les obligations légales pour vivre en Suisse
Pour toute expatriation de plus de 90 jours et l’exercice d’une activité lucrative, il est nécessaire d’obtenir une autorisation. Il s’agit du titre de séjour, parfois appelé permis de travail. Celui-ci dépend de la situation de l’expatrié.
Livret L – Autorisation de courte durée
Le livret L est valable 12 mois et est renouvelable. Celui-ci est destiné :
- Aux salariés bénéficiant d’un contrat de travail d’une durée inférieure à un an
- Aux demandeurs d’emploi.
Livret B – Autorisation de séjour
Le livret B est valable jusqu’à cinq ans et est renouvelable. Ce dernier peut être demandé par :
- Les salariés bénéficiant d’un contrat de plus de 12 mois
- Les personnes sans activité disposant de moyens financiers suffisants.
Livret C – Autorisation d’établissement
Le livret C a une validité illimitée et est destiné aux personnes pouvant justifier de cinq années de résidence ininterrompue.
Livret G – Autorisation frontalière
Le livret G s’adresse aux travailleurs frontaliers. Sa validité est de cinq ans pour les personnes qui ont un contrat de travail d’une durée indéterminée ou de plus d’un an.
Titre de séjour pour les étudiants
Les étudiants inscrits dans un établissement suisse ont une autorisation valable pour la durée de la formation suivie à condition de bénéficier :
- De moyens financiers suffisants
- D’une assurance maladie.
Titre de séjour pour les retraités
Les retraités bénéficient d’une autorisation valable cinq ans et renouvelable à condition de disposer :
- De moyens financiers suffisants
- D’une assurance maladie et accidents.
Le conjoint et les enfants de l’expatrié bénéficient du même titre de séjour que ce dernier.
Quid des impôts de l’expatrié français en Suisse ?
Il convient de respecter d’autres obligations administratives en vue d’une expatriation en Suisse. L’une des plus importantes est de signaler son déménagement aux impôts français pour être en règle et éviter la double imposition.
Partir vivre en Suisse implique généralement la perte du statut de résident fiscal français. C’est alors la législation suisse qui s’impose en matière de fiscalité.
Certaines sommes peuvent malgré tout continuer à être dues en France. C’est, par exemple, le cas des taxes foncières pour les biens immobiliers toujours détenus dans l’Hexagone.
Autres démarches à réaliser pour vivre en Suisse
Il existe d’autres démarches à réaliser assez rapidement lors de son arrivée en Suisse.
Obtenir un permis de conduire suisse
Une autre démarche à ne pas négliger lors de son installation en territoire helvétique est d’échanger son permis de conduire français contre un permis suisse.
Passé un délai de trois mois de résidence, votre permis français ne vous donne plus le droit de conduire dans le pays.
Réaliser sa déclaration d’arrivée à la commune
Une étape obligatoire pour toute personne s’installant en Suisse est d’annoncer son arrivée de manière officielle dans la commune. Cette déclaration doit être réalisée dans les huit jours suivant votre arrivée s’il s’agit de votre première installation dans le pays. Celle-ci s’effectue auprès du service de l’administration communale.
Notez que vous devez avoir déclaré votre arrivée avant votre premier jour de travail.
Tout ce qu’il faut savoir pour partir vivre en Suisse en famille
Partir vivre en famille en Suisse a de quoi séduire. Sécurité, qualité de vie, bon système éducatif, francophonie : tous ces atouts reconnus expliquent que le pays figure toujours en très bonne position dans les classements des pays où s’expatrier avec des enfants.
La scolarité de vos enfants durant votre expatriation en Suisse
Une question primordiale à se poser avant de partir vivre en Suisse en famille est celle de la scolarisation des enfants. Quel que soit leur âge, il n’y a aucun souci à avoir : de l’école à l’université, le système éducatif suisse est excellent.
Pour les plus jeunes, il est tout à fait possible de suivre sa scolarité dans un des établissements francophones de leur quartier de résidence, dont le niveau d’enseignement est tout à fait satisfaisant.
Un ressortissant étranger peut choisir d’inscrire son enfant dans le système éducatif suisse ou dans une école française.
Pour inscrire votre enfant dans une école suisse, il convient de vous rapprocher de votre commune. Le permis de travail ou de séjour des parents ainsi qu’une attestation d’assurance-maladie de l’enfant sont demandés.
Si vous préférez laisser vos enfants dans le système éducatif français, vous pouvez envisager une inscription dans un des cinq établissements français homologués par le Ministère de l’éducation à :
- Berne
- Lausanne
- Bâle
- Genève
- Zurich.
Ces établissements privés couvrent la scolarité de la maternelle au lycée et sont d’un excellent niveau et très prisés, mais leur inscription annuelle coûte plusieurs milliers d’euros.
En Suisse, les vacances scolaires varient d’un canton à l’autre, mais restent sensiblement les mêmes qu’en France.
Étudier en Suisse
Les étudiants bénéficient d’une vaste gamme d’offre de formations dans les établissements du supérieur. En revanche, certaines filières appliquent des quotas ou font passer des tests de langue et d’aptitude aux candidats. D’autres ne sont tout simplement ouvertes aux étrangers qu’à la condition qu’ils résident déjà sur le territoire suisse au moment de leur candidature (c’est le cas, par exemple, des études de médecine).
Il existe une dizaine d’universités sur le territoire suisse. Toutefois, les deux seules universités à proposer des études en français sont l’Université de Genève et celle de Lausanne.
Un ressortissant français peut intégrer un établissement d’enseignement supérieur helvétique avec un baccalauréat qui est l’équivalent du Certificat Fédéral de Maturité en Suisse.
Les documents requis pour une inscription universitaire sont :
- La copie du baccalauréat
- La copie des diplômes universitaires, le cas échéant des relevés de notes
- Un CV
- Deux photos d’identité.
Vivre en Suisse, en pratique
Avant de prendre la décision de vous expatrier en Suisse, il est intéressant d’avoir connaissance de certains aspects pratiques comme le logement ou le coût de la vie.
Se loger pendant son expatriation en Suisse
La question du logement est primordiale lors d’une expatriation. De nombreuses options sont disponibles dans tous les cantons suisses : appartements, maisons ou villas. En revanche, le budget que vous souhaitez consacrer au logement sera certainement l’élément clé pour vous décider.
Il est judicieux de commencer votre recherche de logement avant d’emménager en Suisse, car trouver une location peut demander un certain temps.
Plusieurs villes suisses se trouvent souvent en tête des classements où la qualité de vie est la meilleure. Petit tour d’horizon des villes helvétiques prisées par les Français.
Genève
Genève est sans doute la ville par excellence des expatriés : vous serez baigné dans le multiculturalisme avec de nombreuses nationalités qui se cotoient. Ville francophone et siège de certaines des organisations les plus importantes, Genève accueille de nombreux fonctionnaires et diplomates.
Genève et son lac Léman offrent de nombreuses attractions avec des infrastructures développées, le tout dans une ambiance décontractée. Toutefois, le point négatif de cette ville est le coût de la vie. Il s’agit, en effet, de l’une des villes les plus chères du monde.
Lausanne
La quatrième plus grande ville du pays, également située sur les rives du lac Léman possède une ambiance cosmopolite grâce à sa jeune population. Ce n’est pas sans raison que cette ville, dotée d’une grande richesse culturelle et historique, attire de plus en plus d’expatriés à la recherche d’un rythme de vie paisible.
Lausanne est connue pour être la plus petite ville ayant son propre système de métro, mais également pour son célèbre festival de jazz.
Zurich
Le centre économique de la Suisse attire de nombreux expatriés : Zurich est, en effet, une place financière centrale européenne. Notez que la langue officielle du canton de Zurich est l’allemand.
La plus grande ville du pays offre un nombre incalculable d’opportunités culturelles et de divertissement. Tous les expatriés trouveront leur bonheur !
Comme Genève, Zurich est l’une des villes les plus chères du monde, ce qui ressent surtout au niveau du logement. Heureusement, le réseau de transport en commun y est très bien développé, ce qui permet de vous écarter du centre facilement.
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Vivre en Suisse : à quel coût de la vie s’attendre ?
Il faut être honnête : si la Suisse est une destination particulièrement accueillante, le pays est l’un des plus chers d’Europe. Les prix élevés se retrouvent dans tous les domaines :
- Logement
- Transports
- Équipements
- Santé
- Loisirs
- Télécommunications
- Etc.
Bien sûr, les salaires élevés proposés dans le pays compensent en grande partie ces dépenses et des différences importantes existent entre les différents cantons. Toutefois, il est important de prendre en compte ce point et d’en avoir conscience avant de choisir de partir vivre en Suisse.
Le coût de la vie en Suisse varie en fonction des villes, mais est en moyenne 75 % plus important qu’en France. Découvrez dans le tableau ci-dessous des indications de prix du quotidien :
Dépenses du quotidien | Prix |
---|---|
Salaire mensuel moyen | 5 542 € |
Location d’appartement en centre-ville (mensuel) | 2 961 € |
Abonnement internet (mensuel) | 55 € |
Prix d’une place de cinéma | 20 € |
Déjeuner au restaurant | 26 € |
Menu dans un fast-food | 16 € |
Lait (1 L) | 1,70 € |
Riz (1 kg) | 2,90 € |
Oeufs (boîte de 12) | 5,90 € |
Poulet (1 kg) | 25 € |
Tomates (1 kg) | 4 € |
Eau (1,5 L) | 1,20 € |
Ticket de bus | 3,50 € |
Prendre soin de sa santé en partant vivre en Suisse
Si les établissements de santé helvétiques sont réputés comme faisant partie des meilleurs au monde, leur coût est toutefois à la hauteur de la qualité des prestations.
L’excellence médicale au prix fort
Le coût de la vie en Suisse est particulièrement élevé pour la santé. Si la médecine est d’excellente qualité, une simple visite chez le généraliste donne le ton : facturée au temps, une consultation de 20 minutes coûte environ 60 €. Quant au dentiste, un simple contrôle est facturé environ 200 €.
Il va sans dire qu’avec des enfants, les dépenses de santé peuvent rapidement devenir un gouffre financier.
En Suisse, la sécurité sociale n’existe pas, mais la loi fédérale sur l’assurance maladie (LAMal) prévoit que toute personne résident en Suisse dispose d’une assurance santé.
Les expatriés, comme les locaux, doivent souscrire une assurance maladie de base auprès d’un organisme privé. Il convient de souscrire à cette assurance dans un délai de trois mois à partir de sa date d’installation en Suisse.
Cette assurance santé de base couvre :
- Les frais de médecine générale
- Les hospitalisations en division commune
- La maternité
- Les médicaments prescrits
- Certains soins comme la vaccination ou la gynécologie, sous certaines conditions.
Une franchise annuelle (somme à partir de laquelle les remboursements sont déclenchés) et une quote-part (10 % des dépenses à la charge de l’assuré) sont appliquées et l’assuré peut donc se retrouver avec des sommes importantes à sa charge.
L’assurance santé internationale, un choix pertinent pour l’expatrié français en Suisse
L’expatrié peut choisir de souscrire à une assurance privée suisse. Néanmoins, celle-ci ne le couvre généralement que pour les soins prodigués dans le pays.
Une assurance santé internationale est vivement conseillée pour un expatrié en Suisse, au vu des tarifs pratiqués par les professionnels et les établissements de santé.
L’avantage de ce type d’assurance est de couvrir également l’expatrié où qu’il se déplace dans le monde y compris lors de ses séjours en France.
Les expatriés français en Suisse font donc très souvent le choix de souscrire une assurance au premier euro ou de couvrir leur santé avec la Caisse des Français de l’Étranger.
Questions fréquentes sur l’expatriation en Suisse
LAMal est l’assurance maladie de base en Suisse.
Oui, il existe cinq établissements homologués par le Ministère de l’éducation français. Ces établissements sont à Zurich, Genève, Lausanne, Berne ou Bâle.
Les ressortissants européens ont simplement besoin de leur carte d’identité ou d’un passeport pour se rendre en Suisse. Toutefois, il est nécessaire d’avoir un permis de travail et une autorisation de séjour pour s’installer durablement en Suisse.
- Charlotte Graux
- 3 juin 2021
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- Avant le départ
- Une fois sur place
- Pour préparer son retour en France