Les Français ont-ils besoin d’un visa de travail pour l’Irlande ? Non, mais certaines démarches à réaliser !

L’Irlande n’a jamais été aussi attractive que ces dernières années pour les expatriés. L’une des raisons est la politique fiscale favorable aux entreprises avec l’un des taux d’impôt sur les sociétés les plus bas d’Europe.

Le marché de l’emploi est dynamique et les opportunités de travail nombreuses. La proximité avec la France fait également de l’Irlande un pays intéressant pour l’expatriation.

Avant de partir, il est nécessaire d’en savoir plus sur les conditions de vie, les secteurs qui recrutent ainsi que sur les différents visas de travail pour l’Irlande.

Pourquoi vouloir s’expatrier en Irlande avec un visa de travail ?

Quels sont les secteurs qui recrutent ?

Les Français expatriés en Irlande trouvent essentiellement du travail dans les secteurs des nouvelles technologies et dans le tertiaire (hôtellerie, restauration, etc.).

La politique fiscale permet à un grand nombre d’entreprises d’installer leurs sièges sociaux en Irlande pour s’y développer. De ce fait, il est plus facile de trouver un emploi dans le pays.

Les postes proposés sont très divers, le marché de l’emploi se veut très dynamique. Ainsi, le pays est devenu très attractif pour les expatriés et notamment pour les jeunes diplômés français et européens.

Les avantages à s’expatrier en Irlande

Outre les opportunités d’emploi, c’est surtout la qualité de vie qui attire les expatriés en Irlande.

Le dernier classement IDH (Indice de Développement Humain) place l’Irlande en troisième position des pays où il fait bon vivre. Or, la France n’apparaît qu’à la 27ème position de ce même classement.

L’ambiance chaleureuse de l’Irlande et le mode de vie constituent un réel avantage lorsqu’il s’agit de s’installer dans le pays. Les Irlandais sont accueillants et la capitale, Dublin, reste une ville à taille humaine où il est facile de se sociabiliser.

Enfin, Dublin est à moins de deux heures de Paris en avion. Cela facilite les allers-retours pour passer ses vacances en France ou rentrer voir ses proches le temps d’un week-end prolongé par exemple.

Le système de santé : un des rares inconvénients de l’expatriation en Irlande

Le principal inconvénient que rencontrent les expatriés français en Irlande concerne le système de santé. Celui-ci est, en effet, extrêmement différent du système de santé français.

Les nouveaux arrivants dans le pays doivent attendre un an pour pouvoir prétendre à la couverture santé irlandaise.

Le niveau de soin dans le pays est bon, mais le secteur public souffre d’un manque d’effectif et de délais d’attente particulièrement longs.

Par ailleurs, les frais de santé sont très onéreux. De manière générale, une consultation chez un généraliste coûte entre 30 et 65 €. Comptez jusqu’à 150 € pour consulter un spécialiste.

Le privé est plus sollicité et les tarifs y sont bien plus élevés qu’en France. Or, dans le privé, tous les soins sont à la charge du patient.

Assurance santé internationale : la solution

Une assurance de santé complémentaire internationale prend donc tout son sens pour un expatrié qui travaille en Irlande.

Une assurance maladie pour partir en Irlande couvre donc les frais engendrés aussi bien dans le public que dans le privé.

Surtout, une assurance privée internationale offre l’avantage de couvrir l’expatrié partout dans le monde et de le rapatrier en cas de besoin.

Faut-il un visa de travail pour l’Irlande ?

Une expatriation facilitée pour les citoyens de l’UE et de l’EEE

Pour les citoyens de l’Espace économique européen et de l’Union Européenne, les démarches pour s’installer et travailler en Irlande sont quasi inexistantes. Aucun visa ni permis de travail ne sont demandés.

Néanmoins, une fois dans le pays, un citoyen européen dispose d’un délai de trois mois pour trouver un emploi. Le cas échéant, il est nécessaire, pour l’expatrié, de démontrer qu’il dispose de fonds suffisants pour subvenir à ses besoins et à ceux des personnes à sa charge.

Ainsi, pour un Français, une simple carte d’identité est nécessaire pour se rendre en Irlande et y travailler.

Il est toutefois requis de s’enregistrer auprès des autorités locales pour indiquer un lieu de résidence.

Bon à savoir :

Pour les ressortissants hors UE et EEE, plusieurs visas existent :

• Le permis conjoint/partenaire ou personne à charge
• Le permis de réactivation en Irlande
• Le visa vacances-travail
• Le permis de contrat de service
• Le permis de transfert intra-entreprise
• Le permis de stage
• Le permis sportif et culturel
• Le permis d’accord d’échange.

Quelles sont les conditions de travail en Irlande ?

Revenu minimum

Le revenu minimum en Irlande a connu une croissance importante au cours de ces dernières années. Il est désormais d’environ 1 656 € par mois. Néanmoins, le pays est bien au-delà de la semaine de 35 heures.

Temps de travail

En règle générale, la semaine de travail en Irlande ne peut excéder une moyenne de 48 heures par semaine sur une période de quatre mois.

Congés payés

Un employé peut par ailleurs prétendre à quatre semaines de congés payés par an. Certains employés parviennent à négocier une durée de congés supérieure à quatre semaines. Le pays compte également neuf jours fériés rémunérés.

Maladie

Concernant les congés maladie, l’employeur n’est soumis à aucune obligation de rémunération d’un employé absent pour cause de maladie. Il s’agit d’un point qui se négocie également au moment de l’embauche.

Les différents contrats de travail en Irlande

L’Irlande compte trois types de contrats de travail :

• Le Open-ended contract
• Le Fixed-Term Contract
• Le Specific-purpose contract.

Le Open-ended contract 

Il s’agit d’un contrat sans date de fin de mission, équivalent au CDI français. En cas de fin de contrat, un préavis de 1 à 8 semaines s’applique (la durée du préavis varie en fonction de l’ancienneté de l’employé au sein de l’entreprise).

Le Fixed-Term contract

L’équivalent du CDD français est proposé dans le cadre d’une mission conclue pour une durée précise. À la date d’échéance, le contrat peut-être renouvelé.

Le Specific purpose contract

Le contrat ne précise pas de date d’échéance, mais prend fin dès lors que la mission est considérée comme achevée. Ce contrat est assez proche du CDI de chantier français.

Le Fixed-Term contract comme le Specific purpose sont des contrats temporaires qui ne peuvent excéder ou être renouvelés pour une période supérieure à quatre ans.