- Charlotte Graux
- 28 novembre 2025
Sommaire
Quitter la France pour partir vivre au Japon est un projet qui attire chaque année de nombreux Français. Si ce pays séduit par sa qualité de vie, sa puissance économique et sa richesse culturelle incomparable, une expatriation professionnelle au pays du soleil levant s’accompagne de multiples défis.
Entre les démarches administratives strictes, la barrière linguistique et la culture du travail locale très codifiée, une préparation minutieuse s’impose pour travailler au Japon en tant qu’étranger.
Dans ce guide, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour concrétiser votre projet, des formalités relatives au visa de travail aux conseils pour trouver un emploi et vous adapter au monde professionnel nippon.
Quelles sont les formalités pour travailler au Japon en tant que Français ?
Tout ressortissant étranger souhaitant vivre et travailler au Japon doit obtenir un CoE (Certificat of Eligibility), puis un visa de travail.
Obtenir votre CoE
Le CoE n’est pas un visa de travail, mais un document obligatoire pour en obtenir un. La demande de CoE doit être réalisée par un organisme d’accueil (OA) au Japon. Dans le cadre de la demande d’un visa pour travailler au Japon, votre OA est votre futur employeur.
Voici les principales étapes du processus de demande :
- Prenez contact avec votre futur employeur
- Votre OA vous transmet une liste de documents à lui retourner pour la constitution de votre dossier de demande de CoE
- Votre OA dépose votre dossier de demande auprès de l’Agence des Services de l’Immigration japonaise (ISA)
- L’ISA édite un CoE à votre nom
- Votre futur employeur récupère votre CoE auprès de l’ISA et vous le fait parvenir.
Le délai moyen entre l’introduction du dossier auprès de l’ISA et la réception de votre CoE par votre futur employeur est d’environ deux à trois mois.
Bon à savoir : il n’existe pas de conditions strictes quant à la délivrance du CoE. L’ISA analyse chaque dossier afin de vérifier que le candidat possède les qualifications et le degré d’expertise nécessaires pour occuper son futur poste et travailler au Japon.
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Obtenir votre visa de travail pour le Japon
Une fois en possession de votre CoE, vous pouvez entamer la procédure de demande de visa de travail en France :
- Prenez rendez-vous avec l’Ambassade du Japon par e-mail en indiquant les six éléments suivants :
- Copie PDF de votre CoE
- Votre nom et prénom
- Votre logement actuel (code postal + ville obligatoire)
- Numéro de téléphone
- Trois dates de rendez-vous souhaitées
- Date d’arrivée prévue au Japon
- Rendez-vous à l’Ambassade pour déposer votre dossier de demande de visa contenant les documents suivants :
- Votre formulaire de demande de visa dûment rempli
- Votre passeport en cours de validité (original + copie de la page avec photo)
- Votre CoE (original papier reçu par courrier postal ou copie imprimée de la version numérique)
- Retirez votre visa à l’Ambassade dans un délai d’environ cinq jours ouvrés après l’introduction de la demande.
Astuce : rendez-vous sur le site de l’Ambassade du Japon en France pour obtenir plus d’informations sur les procédures de demande de CoE et de visa pour travailler au Japon.
Les types de visa de travail au Japon
Les permis de travail au Japon sont classés en deux catégories principales, comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
| Visa de travail | Visa professionnel hautement qualifié | |
| À qui s’adresse ce visa ? | Aux personnes appartenant à des catégories professionnelles précises | Aux personnes considérées comme hautement qualifiées selon un système de points |
| Conditions d’éligibilité | Avoir un contrat de travail avec l’entreprise qui sponsorise le visa | – Avoir un contrat de travail avec l’entreprise qui sponsorise le visa – Obtenir 70 points dans la catégorie de visa correspondante |
| Documents requis | – Formulaire de demande rempli – Photo d’identité – Enveloppe de retour pré-timbrée à 392 yens – Pièces justificatives prouvant que vous entrez pour des raisons autorisées correspondant au visa demandé – Lettre de garantie | – Formulaire de demande rempli – Photo d’identité – Enveloppe de retour pré-timbrée à 392 yens – Pièces justificatives prouvant que vous entrez pour des raisons autorisées correspondant au visa demandé – Lettre de garantie– Formulaire de calcul des points |
| Durée de validité | De 3 mois à 5 ans | 5 ans |
Comment travailler au Japon en tant que Français : conseils et astuces
Le marché du travail japonais se porte bien avec un taux de chômage qui avoisine les 3 %. Si cette situation proche du plein emploi est à priori encourageante, les emplois restent très fermés aux étrangers.
Plusieurs raisons peuvent expliquer la difficulté à trouver un emploi au Japon en tant que Français, telles que la barrière linguistique, les différences culturelles et la forte concurrence locale.
Voici quelques conseils et astuces pour maximiser vos chances d’obtenir un emploi au Japon.
Apprendre le japonais
La maîtrise du japonais est souvent un prérequis pour trouver un travail localement, même dans les entreprises françaises et internationales qui restent majoritairement composées de Japonais.
Vous avez ainsi tout intérêt à prendre des cours de japonais pour concrétiser votre projet. Le niveau 2 du JLPT (Japanese Language Proficiency Test) est généralement considéré comme le minimum requis pour travailler en entreprise, bien que les exigences varient selon les postes.
Bon à savoir : le N2 est destiné aux intermédiaires. Il correspond à un niveau de grammaire assez avancé, conversation, lecture et écriture de sujets courants.
Miser sur les secteurs d’activité porteurs pour les étrangers
Selon l’AFJ (Association des Français du Japon), les secteurs d’activité qui recrutent le plus de professionnels étrangers qualifiés sont :
- La traduction
- L’enseignement du français ou de l’anglais
- L’informatique
- Le mannequinat
- La gastronomie
- Le divertissement.
Réseauter
S’il est essentiel d’effectuer des recherches sur les principaux sites d’emploi (Daijob, Indeed, CareerCross, etc.), le réseautage constitue la meilleure solution pour trouver un emploi au Japon en tant que Français.
Vous pouvez notamment :
- Aller à des salons professionnels au Japon
- Utiliser LinkedIn pour contacter des expatriés français déjà installés au Japon
- Rejoindre des groupes Facebook pour les expatriés francophones du Japon
- Participer aux événements organisés par des associations, telles que l’AFJ et la CCI France Japon.
Se familiariser avec les codes du recrutement japonais
Si vous parvenez à décrocher un entretien d’embauche au Japon, prenez le temps de vous familiariser avec les codes du recrutement avant le jour J.
Voici quelques règles essentielles à respecter pour démontrer votre capacité à vous adapter à la culture japonaise :
- Être ponctuel : arrivez entre 5 à 10 minutes à l’avance
- Avoir une apparence irréprochable : privilégiez un costume sombre (hommes) ou un tailleur (femmes), adoptez un maquillage discret et soignez votre coiffure
- Soigner sa posture et son attitude : tenez-vous bien droit, les mains sur les genoux et écoutez attentivement votre interlocuteur
- Adopter une communication sobre : soyez concis dans vos propos, évitez de monopoliser la parole et restez humble.
Zoom sur les conditions de travail au Japon
Si le Japon séduit par sa puissance économique, sa richesse culturelle et son style de vie qui allie sûreté et confort, les conditions de travail locales constituent généralement un défi majeur pour les occidentaux.
Salaires au Japon
Selon le “Japan Salary Guide 2025” de l’entreprise Morgan McKinley, le salaire mensuel moyen au Japon est de 545 000 yens brut par mois, soit l’équivalent de 3 006 €.
Il est important de préciser que les salaires varient fortement en fonction de la localisation. Les rémunérations sont nettement plus élevées dans les grandes villes, telles que Tokyo et Osaka, qu’en province.
Horaires de travail et culture d’entreprise au Japon
Tout d’abord, les travailleurs japonais sont réputés pour faire de longues heures et se dévouer corps et âme pour leur employeur. Si le pays a adopté la semaine de 40 heures depuis de nombreuses années, les heures supplémentaires restent fréquentes et dans certains cas non déclarées. Le fait de rester à son poste après l’heure officielle constitue un signe de sérieux, d’implication et de loyauté envers l’équipe.
En ce qui concerne les vacances, les employeurs sont aujourd’hui tenus d’accorder aux travailleurs entre 10 et 20 jours de vacances par an. Dans la pratique, seulement 8,8 jours de congé par an sont pris par les salariés.
L’importance de souscrire une assurance santé internationale pour travailler au Japon
Le Japon dispose d’un système de santé performant, mais assez coûteux. Celui-ci combine des soins de santé d’une excellente qualité sur l’ensemble du territoire et une assurance maladie publique qui couvre les risques de maladie, même pour les expatriés.
Pour profiter du système public des soins de santé au Japon (Social Health Insurance – SHI), il vous suffit de vous inscrire en mairie et de prouver que la durée de votre expatriation est supérieure à un an. Le montant des cotisations est égal à 5 % de votre salaire.
L’assurance locale ne couvre toutefois que 70 à 80 % des dépenses de santé des assurés, ce qui peut entraîner un reste à charge conséquent en raison des coûts élevés. Il est ainsi vivement conseillé de souscrire une assurance santé internationale pour le Japon pour profiter de votre séjour en toute sérénité. Par ailleurs, l’assurance santé japonaise ne couvre pas les soins reçus à l’étranger, ni les rapatriements. Cette garantie est indispensable en cas de problèmes graves ou de décès.
Parmi les solutions privilégiées par les expatriés français au Japon, nous pouvons citer l’assurance au premier euro ainsi que la couverture proposée par la CFE (Caisse des Français de l’Étranger).
- Charlotte Graux
- 28 novembre 2025
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- Avant le départ
- Une fois sur place
- Pour préparer son retour en France
