Connaître le système de santé au Chili

Si vous envisagez de vous expatrier en territoire chilien, il est important d’en apprendre un petit peu sur le système de santé au Chili.

Le système de santé au Chili est composé de services médicaux publics et privés. Le système de santé chilien est connu pour être l’un des meilleurs d’Amérique du Sud.

Chili : que faut-il savoir du système de santé au Chili ?

Les employés sont tenus de participer au système de santé chilien, avec une cotisation obligatoire sur leurs salaires et retraites. La contribution pour la santé est à peu près égale à 7 % des revenus imposables. Les travailleurs peuvent choisir de payer vers le système public ou privé.

Les compagnies d’assurance privées encouragent les gens à payer un supplément variable en plus de ces 7 % pour améliorer les soins de santé de base.

Zoom sur le fonctionnement du secteur de santé public au Chili

Le système de santé public au Chili est financé par le FONASA (Fondo Nacional de Salud). Celui-ci est administré par le SNSS (Sistema Nacional de Servicios de Salud – Système national de services de santé).

Le secteur public couvre plus de 60 % de la population. Principalement, les personnes de la classe moyenne inférieure et les retraités.

Ceux qui ne peuvent pas payer pour la couverture peuvent recevoir des soins médicaux gratuits dans les cliniques locales.

Les établissements de santé SNSS reçoivent des paiements basés sur le diagnostic du FONASA pour les maladies les plus fréquentes et un système de paiement à l’acte avec d’autres diagnostics.

Les membres du public qui contribuent au FONASA reçoivent leur traitement par le biais du système public. Ils peuvent également choisir un fournisseur de soins de santé privé et faire un co-paiement.

Le montant du ticket modérateur requis est proportionnel au niveau de revenu du bénéficiaire. Les clients à revenu élevé doivent contribuer à un co-paiement plus élevé.

Quid du secteur privé de la santé au Chili ?

Les services de santé privés au Chili sont gérés par ISAPRES (Instituciones de Salud Previsionales). Il s’agit d’établissements qui desservent les patients désirant des soins par le secteur privé, plutôt que par la FONASA.

Les régimes d’assurance-maladie du Chili fonctionnent à travers les ISAPRES comme une assurance santé privée typique.

Les polices se distinguent par le montant des co-paiements. Celles-ci incluent également une couverture de santé au-delà des soins fournis par le FONASA.

Les avantages offerts varient en fonction de la prime, de l’âge et de l’évaluation du bénéficiaire par un médecin. Ces régimes privés doivent toutefois inclure tous les types de soins de santé fournis par le système public.

Les ISAPRES travaillent à travers un réseau de prestataires de soins et d’établissements indépendants ou qui leur sont contractuellement liés. 

Les personnes qui se font soigner dans ces cliniques sans assurance devront faire face à des coûts importants.

Quelle est la qualité du système de santé au Chili ?

Les expatriés au Chili peuvent s’attendre à de bons hôpitaux à Santiago et dans d’autres grandes villes.

Par exemple, le gouvernement du Chili a institué certaines normes d’établissements médicaux obligatoires. Les pharmacies sont généralement bien approvisionnées.

En ce qui concerne les paiements, les grands hôpitaux acceptent les cartes de crédit. Cependant, de nombreux médecins et hôpitaux du Chili s’attendent à un paiement immédiat en espèces.

Il est important, en tant qu’expatrié, d’avoir une assurance santé internationale. En effet, celle-ci vous permettra de vous faire soigner au Chili, mais également dans votre pays d’origine.

L’inscription dans le système de santé local est possible. Toutefois, un numéro RUT (Rol Unico Tributario) ou un numéro d’identification fiscale est requis.

Pour les excursions en plein air, sachez que les zones les plus éloignées risquent de ne pas offrir une assistance médicale adéquate. Il est donc recommandé d’inclure la possibilité d’une évacuation médicale dans sa police d’assurance.

Le Chili, en guerre contre l’obésité

En plus d’être l’un des pays d’Amérique latine avec le meilleur système de santé, le Chili a pris de l’avance par rapport à ses voisins pour lutter contre l’obésité.

Les leçons apprises par le Chili

Le Chili a reconnu qu’il fallait agir urgemment pour contrer l’obésité. Le gouvernement a été poussé à agir étant donné que les deux tiers de la population du pays sont en surpoids ou obèses. Par ailleurs, un citoyen chilien meurt toutes les heures de l’obésité.

Le pays a promulgué une nouvelle loi alimentaire il y a plusieurs années. Depuis, des multinationales, comme Kellogg’s, par exemple, ont dû retirer les personnages attrayants des boîtes de céréales.

La vente de bonbons comme Kinder Surprise qui attirent les jeunes consommateurs avec des jouets est interdite, ainsi que les publicités visant les enfants pour de tels produits.

La vente de snacks sucrés ou de glaces dans les écoles chiliennes a également été interdite.

Les experts en nutrition montrent en exemple ces mesures comme parmi les plus ambitieuses au monde. Selon eux, celles-ci pourraient servir de modèle au monde entier.

“Il est difficile d’exagérer l’importance des actions du Chili – ou comment il a été difficile de faire face aux pressions habituelles”, a déclaré Stephen Simpson, directeur du Charles Perkins Centre, une organisation de chercheurs spécialisés dans la nutrition et l’obésité.

Le Chili, un exemple mondial de lutte contre l’obésité

Beaucoup de pays ont subi des pressions énormes de la part des entreprises d’alimentation et des boissons gazeuses pour éviter des réglementations semblables.

Le Chili a décidé qu’au lieu de conseiller leurs citoyens sur ce qu’ils doivent manger, il était plus efficace de se pencher sur les aliments à interdire.

Selon les autorités chiliennes, les opinions de l’industrie alimentaire ont été entendues et prises en compte, mais les politiques ont été conçues pour faire des meilleurs intérêts des citoyens chiliens une priorité.

Changer les étiquettes fut également une stratégie efficace. Le gouvernement chilien a reconnu que le public fait souvent son shopping de manière automatique, passant peu de temps à regarder les étiquettes.

Pour résoudre ce problème, le ministère de la santé a travaillé avec des graphistes pour développer de simples étiquettes d’avertissement. Ces panneaux de type STOP en noir et blanc indiquent si un produit contient trop de sel, de sucre, de calories ou de matières grasses.

Ces indicateurs sont facilement visibles sur le devant de l’emballage, aidant les consommateurs à faire des choix plus sains.

Ces démarches ont influencé positivement le comportement du grand public.

Questions fréquentes sur le système de santé au Chili